LES FAITS. Cdiscount a annoncé mercredi avoir signé avec la Mutuelle Ociane Matmut pour commercialiser des forfaits de couverture santé via son site marchand. Un nouvel élargissement de l’offre de la plateforme web, filiale de Casino.
Pour Cdiscount, tout a démarré dans un appartement bordelais d’où les trois frères Charle, les fondateurs, expédiaient les DVD qu’ils vendaient en ligne. Et pas uniquement des films oscarisés... Depuis, le spectre des produits commercialisés n’a cessé de croître. Dernier exemple en date : des forfaits de couverture santé, cautionnés par la mutuelle Ociane Matmut. Il y a deux ans, Cdiscount s’était déjà lancé sur les voyages et, plus récemment, sur le marché de l’électricité.
Aucune activité à l’abri de l’appétit de ces ogres des temps modernes
Dans tous les cas, une même logique : Cdiscount dispose d’une audience “marchande” (22 millions de visiteurs uniques par mois parmi lesquels 9 millions de clients actifs) et s’est imposé comme une porte d’entrée incontournable du web, au même titre qu’Amazon naturellement. Qu’importe le nombre de “pièces” (les catégories) derrière chacune des portes, la valeur, dans le nouveau monde commercial, est bien de… tenir la porte. Et de fixer le montant du “péage”. Voilà ainsi illustrée par l’exemple, la plateformisation de l’économie. Pour Cdiscount, comme pour Amazon, il n’y a pas de limites à l’élargissement de l’offre. Pour deux raisons… D’abord, car l’ambition de ces plateformes est par principe aussi large que le spectre de la consommation. Ensuite, car leur attractivité va croissante avec l’élargissement de leur offre. Est-ce ainsi saugrenu d’imaginer qu’après la couverture santé, Cdiscount propose jusqu’à des contrats obsèques ? Non bien sûr ! Ainsi s’illustre l’abolition des frontières. Aucune activité n’est à l’abri de l’appétit de ces ogres des temps modernes. Et le dilemme toujours le même pour les “anciens” acteurs en place : pactiser avec le diable et accroître son emprise ; ou rejeter le principe même d’une alliance et prendre un risque létal.
Ce qui est vrai on-line l’est tout autant off-line. Voilà longtemps que les frontières ont volé en éclats. Quand Zara se met au parfum, Picard au vin, Boulanger aux vélos électriques (et la liste est tellement longue…), ces pas de côté font sens. Conséquence : toutes les enseignes sont possiblement exposées à de nouveaux concurrents. Là encore, le même dilemme guette : s’allier ou s’affaiblir. Quand Carrefour tope avec Darty, c’est à la fois un formidable renoncement comme un réel espoir de relance. Exactement comme lorsque Auchan accepte (enfin) l’idée même d’accueillir les enseignes cousines de la galaxie Mulliez dans ses hypers. Des enseignes entres lesquelles les frontières étaient étanches. Frontières qui, elles-aussi, disparaissent.
Olivier Dauvers
SI Cdiscount gère avec autant de désinvolture cette nouvelle activité qu’ils gèrent la vente électricité (j’ai testé et subit !), ça promet… Mon expérience avec Cdiscount Énergies -que je déconseille fortement- ne me donne aucune envie de tester cette nouvelle activité, d’autant que j’ai une mutuelle qui fait très correctement son travail !
Je ne partage qu’en partie votre analyse olivier, je crois surtout que le groupe Casino cherche ce qui pourrait lui rapportait le moindre centime pour sortir tant soit peu du bourbier financier dans lequel il est englué…
Mais ce n’est que mon point de vue personnel !
en effet, un point de vue bien personnel. Tout le monde est ravi.
Mon experience avec CD est tout autre. Et depuis l ouverture.
Il est tres aisé de changer de crémerie en moins d 1 semaine.
A ce jour je recommande (2 contrats )
CD energie
+1, parfait…..des économies ….
suis Cdiscount, C…énergie, C…mobile, C…….RAS.
Je suis sur CDISCOUNT energie depuis 18 mois: ravi du service et des economies (15%).
Arretez de vous vautrer aux pieds d’Amazon.
Salut Olivier,
A mon avis le regard (général) doit être plus critique sur les places de marché. Certes elles permettent l’agrandissement de l’offre (Walmart, Amazon, Darty, Fnac, etc.), mais c’est largement balancé à mon avis par la perte de contrôle sur les prix d’une part (amazon a des fois des prix 2 à 3 fois plus chers que le marché), et aussi et surtout… sur l’assortiment lui même !
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La confusion est solide :
* Dispo tout de suite ou non
* qui assure le SAV si problème ?
* Quelle lisibilité de l’offre
etc etc.
Pour moi c’est loin d’être la panacée pour le client, et ça délègue complètement la tâche de maîtrise d’assortiment à du coup un partenaire extérieur, alors bien même que c’est sur le site de l’enseigne qu’on achète !
Bon weekend!